LA DÉCORATION INTÉRIEURE
Les matériaux volcaniques utilisés accentuent le caractère sévère de cette église fortifiée. La décoration intérieure est également austère.
L’autel est un bloc de grès placé dans l’église en 1970. Il se trouvait avant la révolution dans l’église de Saint-Paulien-hors-les-murs où il était déjà utilisé comme maître autel et comme sépulture de pierre pour les ossements de Saint-Paulien. Il est connu sous le nom de « pierre à bœufs » ; ce nom porte à croire qu’il s’agit d’une pierre antique et qu’avant d’être placé dans une église chrétienne, il a pu servir à des sacrifices païens.
Les chapiteaux La plupart des chapiteaux présents dans l’église appartiennent à une fabrication stéréotypée que l’on rencontre partout dans le Velay dans la deuxième moitié du XIIe siècle et qui a pu être réalisée à la carrière. Seuls quelques chapiteaux des absidioles retiendront notre attention :
- dans la deuxième absidiole romane en partant de l’entrée nord, on trouvera sur un chapiteau, un aigle, ailes écartées au dessus de feuilles de chêne, sur un second chapiteau, des volutes ou des serpents dont la queue se termine par des feuilles semblent sortir de la bouche d’un personnage et, en cherchant bien tout en haut d’un troisième chapiteau, une très petite sirène.
- dans la troisième absidiole romane se trouvent deux chapiteaux comportant des serpents qui parlent à l’oreille des personnages, la queue de chaque animal se transformant en volute.
- dans la quatrième absidiole romane, un chapiteau présente un personnage tenant un livre ouvert entre deux démons ailés aux oreilles pointues tenant leurs chevilles dans leurs mains. On sait, grâce à un chapiteau de composition identique de Brioude, qu’il s’agit du supplice de l’avare. Trois têtes surgissent sur un autre chapiteau. Celle du milieu tire la langue tandis que des quadrupèdes approchent leurs gueules des oreilles des deux têtes placées aux angles.
Les vitraux installés en 1953 dans l’église sont l’œuvre du peintre verrier, Jacques Le Chevalier.
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Trois tableaux du XVIIe siècle ont été récemment installés dans l’église après leur restauration. Ils racontent en abrégé la vie légendaire de Georges, saint patron de l’église et premier évêque du Velay.
- Front et Georges sont envoyés en mission en Gaule par Pierre.
- Georges meurt en route, Front retourne chez Pierre qui lui donne son bâton, lequel bâton va permettre à Front de ressusciter Georges qui sort du tombeau.
- Avant de se séparer, Georges et Front se partagent le bâton de Pierre. Front part pour Périgueux tandis que Georges évangélise les Vellaves. La moitié du bâton de Pierre est vénérée dans l’église Saint-Georges jusqu’à la révolution. Le bâton se trouve aujourd’hui dans un couvent du Puy.
Document préparé par Roger Maurin d’après Jacques Lacoste et avec son aimable autorisation, Congrès archéologique de France, 133e session, 1975, Velay.