Le premier seigneur connu des lieux est le chevalier Pierre de la Rochelambert dont il est fait mention dans une transaction en 1164. Le château a appartenu à la famille de la Rochelambert depuis l’origine jusqu’en 1922 où la fille de Marie Auguste Aimé, dernier marquis de la Rochelambert a vendu cette demeure à un marchand de biens. Les meubles, vaisselle, armes, peintures, bibelots ont été dispersés au cours de ventes successives et c’est Monsieur Bresset, antiquaire et actuel propriétaire qui a racheté le château vide en 1939. Il l’a remeublé avec goût de pièces anciennes qui vous sont présentées lors de la visite. Le château est adossé à la coulée de basalte. Dans certaines pièces la roche apparaît. Les fondations sont du XIIe, les barbacanes sur la tour sud du XIIIe, les mâchicoulis de la tour octogonale et les corps de bâtiment qui l’encadrent du XIVe. Avant l’utilisation des armes à feu, ce château était réputé imprenable, mais il semble bien qu’il ait été pris en 1562 par Blacon, lieutenant du baron des Adrets, chef redouté du parti protestant en Dauphiné. Lors de cette campagne, Blacon, à la tête d’une armée de 800 hommes, s’empara de la Chaise Dieu, de Saint Paulien, mais échoua devant Le Puy, et c’est sur le chemin du retour, vers le 11 ou le 12 août qu’il s’empara du château. Helène de Lestrange épouse de François, s’occupa de la reconstruction quelques années plus tard. De cette époque datent notamment la porte surmontée des armes de la famille « Un chevron d’azur sur champ d’argent, le chef de gueules », le grand escalier, les toitures et l’aménagement intérieur mi-gothique, mi-renaissance. |
Au cours de son voyage en Velay, Georges Sand visite le mardi 14 juin 1859 le château. Elle y situe le roman qu’elle écrit le mois suivant et qui a pour titre « Jean de la Roche ». Nous pouvons aujourd’hui encore admirer la précision avec laquelle l’écrivain décrit le château : « le petit manoir est, quant à l’extérieur, un vrai bijou d’architecture, assez large, mais si peu profond, que la distribution en est fort incommode. Tout bâti en laves fauves du pays, il ne ressemble pas mal, vu de l’autre côté du ravin, à un ouvrage découpé en liège, surtout à cause de son peu d’épaisseur, qui le rend invraisemblable … A droite et à gauche, le rocher vient le saisir de si près qu’il n’y a, faute d’espace aplani, ni cour, ni jardin, ni dépendances adjacentes …« |
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